Mon établi faisant peine à voir, je me décide enfin à construire un établi qui soit digne de ce nom. Impératif, il doit être mobile et également très résistant.
Mon nouveau cahier des charges lui impose de pouvoir :
travailler en intérieur, en hiver dans mon petit espace de bricolage,
travailler en extérieur, en été à n’importe quel endroit plat du jardin ;
rouler facilement sur différents supports meubles, tout chemin en quelque sorte ;
être très stable et permettre les travaux lourds ;
avoir un plan de travail totalement dégagé ;
posséder plusieurs tiroirs solides en acier pour stocker les outils à main les plus utilisés ;
permettre de ranger et de prendre facilement toutes les machines électriques portatives dans leur valises que j’utilise régulièrement ;
posséder une poubelle amovible de grande capacité et un aspirateur eau et poussière.
Le matériel
Pour mener a bien cette mission, je dispose de quelques matériaux inutilisés depuis longtemps.
La réalisation du châssis
Pour confectionner le châssis 3/2 tréteaux lourds et 4 fers plats de 1500 mm sont nécessaires. Les fers sont posés sur le dessus des tréteaux et soudés.
Les fers du bas, sont posés à chant contre les pieds des tréteaux et soudés. Ils sont perpendiculaires aux autres fers et garantissent ainsi une rigidité maximale au bâti.
Les dimensions de l’ensemble L 1500 X l 660 X h 780 mm.
La poignée articulée est réalisée avec une des extrémités du 4ème demi-tréteau et se rabat grâce à des gonds de portes standards.
Pour déplacer un tel établi, deux roues de diable gonflables d’un diamètre de 260 mm supportant une charge de 250 kilos sont indispensables. Elles sont placées à l’intérieur pour limiter leur emprise et l’axe est soudé par 2 points.
En cas de crevaison, un cric, un triangle, un gilet jaune, deux parpaings, une meuleuse et une "trousse de réparation" sont obligatoires.
Les 4 pattes soudées permettent de visser le plan de travail sur le châssis.
La pose des blocs tiroirs
Ils se superposent et servent à stocker des fiches et possèdent des intercalaires.
Les blocs sont soudés deux par deux et ensuite soudés ensemble sur le châssis.
Chaque bloc de 2 tiroirs mesure l 380 X h 165 X P 450 mm.
L’établi terminé
Les plateaux sont en contreplaqué et saturés en huile de lin pour limiter l’imprégnation future par d’autres liquides. Le plan de travail mesure 1600 X 700 X 33 mm et offre une belle surface de travail. La hauteur de travail se situe à 910 mm.
Le poids de la bête ? Comme le veut l’expression "il pèse un âne mort !" Plus de 100 kilos assurément. Les larges et hautes roues facilitent sa mobilité. Il roule facilement sur l’herbe, les graviers et la rampe qui mène à mon local de bricolage.
Les équipements
L’étau boulonné à une plaque de latté se pose sur le plateau de l’établi en fonction des besoins. Il se bloque par deux serres joints.
Un mini-tableau électrique sur différentiel s’accroche sur la poignée de transport et permet de brancher plusieurs appareils en toute sécurité.
Un support sac poubelle industriel muni de pattes en tiges filetées coudées permet de l’accrocher sur la même poignée de transport.
L’établi mobile sert de meuble et reçoit tout le matériel nécessaire pour le travail en intérieur. Pour le déplacer, il doit être vidé de tout l’outillage électrique. Je confirme, le poids est l’ennemi de la vitesse ! Du fait de celui-ci, sa stabilité est exceptionnelle.
Voici la liste des outils disponibles sous l’établi.
Un poste à souder Inverter 80A, un compresseur à air, une scie circulaire, une meuleuse, une perceuse-visseuse, un pistolet air chaud, un perforateur, un support de grand sac poubelle, un aspirateur eau et poussière, un étau mobile et 8 tiroirs regorgeant d’outils à main.
Je l’utilise depuis peu. Un seul regret ne pas l’avoir fait plus tôt !
Améliorations déjà envisagées, peut être un timon de traction !
A bientôt.
Jean-Pierre.