Tout d’abord, il faut s’assurer que l’on démarre sur un support fiable et approximativement de niveau (fondations en pleine terre ou arasement s’il s’agit d’une reprise sur ancien mur ).
La préparation du mortier ne présente pas de difficultés particulières. Mélanger au malaxeur ou à la main du sable et du ciment (3 unités de sables pour 1 unité de ciment en volume ) si possible utiliser du sable lavé (exempt de fines et d’argile ), du ciment artificiel ou une préparation de ciment-chaux chez certains fabricants
L’adjonction d’un fluidifiant améliore les caractéristiques du mortier : réduction de l’eau, plasticité, pas de ségrégation (remontée d’eau dans la brouette et le mortier dur reste au fond)
Démarrage du mur
- Placer les deux agglos d’extrémité l’un avec du mortier, l’autre à sec (il ne correspondra sûrement pas à la dernière coupe ). Régler l’alignement et l’aplomb (au fil à plomb ou au cordeau ).
- Tendre le cordeau entre les deux agglos en intercalant une épaisseur entre le cordeau et les parpaings de façon a créer un jeux, (quelques millimètres à l’aide d’un clou vertical par exemple ). Il faut impérativement conserver ce jour entre les agglos et la ficelle et ne jamais qu’elle touche sinon on ne sait plus ou on va.
- Etaler du mortier sur quelques mètres 2 ou 3 cm d’épaisseur (mortier pas trop liquide).
- Poser les agglos en les alignant sommairement collés les uns aux autres et les régler en les enfonçant un peu à l’aide d’une massette (conserver le même écartement du cordeau ! ).
- Ne pas remplir complètement les joints verticaux et laisser environ 3 cm de façon à avoir une bonne « accroche » au rang suivant .
- Faire la coupe du dernier élément : soit en coupant celui posé à sec, soit en rajoutant un morceau scellé en dernier. Pour couper il suffit de marquer les quatre cotés à la massette de façon à créer des points faibles et de taper ensuite du coté plein au milieu (le coup de main vient rapidement )
2ème rang
- Le deuxième rang se pose évidement de la même façon. PS : penser à croiser les joints verticaux de la moitié à un tiers de la longueur et démarrer éventuellement avec ½ sinon l’agglo du mur perpendiculaire créera le décalage nécessaire.
- Plomber les agglos d’angles sur eux même et sur celui du bas. Idem pour les autres rangs : plomber si possible sur le même agglos bas et du même coté du mur.
Attention : un mur sans retours (mur perpendiculaire ) un peu haut (à partir de deux mètres) en plein air est très fragile et il ne supportera pas la pression du vent (sauf renforts).
Poteau
A ce propos on peu avantageusement se servir d’éléments creux débouchés (agglos d’angle ) pour réaliser un poteau ferraillé : intégrer 2 à 4 fers verticaux et du béton vibré (sable gravier ciment, ou ciment uniquement sans chaux ). Ces fers doivent être reliés aux fondations et donc posés avant le coulage de la fondation en réservation (dépassement 40 à 50 cm ).
Joints de dilatation
S’il s’agit d’un mur de clôture il est bon de prévoir des joints de dilations verticaux tous les 4 mètres environ (le plus simple étant de scier le mur au disque diamant dans les quelques jours suivant la construction deux ou trois cm de profondeur suffisent inutile de vouloir traverser totalement et d’ailleurs rarement possible). Ceci est important sinon le mur fendra n’importe où et souvent en escalier ce qui n’est pas très esthétique il vaut donc mieux créer ces joints.
L’enduit devra respecter ces coupures (un coup de truelle enduit frais).
Chaînage
Suivant la configuration, on pourra faire un chaînage en haut du mur
Coffrer avec deux planches de part et d’autre, et les maintenir avec des serres-joints de niveau. Mettre deux fers horizontaux (épingles) de diamètre 8 mm, torsadé évidemment, mais il n’y a pratiquement plus que ça de disponible.
Couler le béton :350 kg de ciment au mètre cube.
Décoffrer le lendemain et enlever les bavures
Voilà c’est terminé !