Auto construction formalisée

Elle prend acte de l’incapacité de la production de bâtiments par une économie capitaliste à tenir compte des souhaits des habitants. Elle défend la réalisation d’une architecture non finie par le spécialiste, conçue pour évoluer tant dans l’activité qu’elle héberge que dans son aspect extérieur et intérieur.

La conception n’est donc pas figée au moment de la construction du projet. En revanche, elle se met en concurrence directe avec l’architecture qu’elle réfute, à l’inverse des types d’autoconstruction déjà étudiés qui restent en marge du fonctionnement capitaliste de la construction. Elle prétend ainsi renouveler le statut de l’architecte, pour qui l’acte de construire, le chantier, ne peut être distinct de celui de la conception. Les quatre moments de l’architecture forment un acte unique orchestré par tous. Avant Patrick Bouchain ou Gilles Clément, Yona Friedman avait posé les bases du nécessaire recours à l’autoconstruction [l’autoplanification dans son vocabulaire].

J’ai mené deux entretiens qui concernent l’autoconstruction formalisée :

  • Gilles Clément, paysagiste (préfère se définir comme jardinier), dont la théorie du jardin en mouvement s’apparente à celle de l’autoconstruction formalisée en architecture
  • Patrick Bouchain, architecte, auteur de Construire autrement, pour qui l’autoconstruction doit jouer un rôle majeur dans le domaine de la construction.